Braslou
Le nom de cette commune, située près de Richelieu, serait apparu pour la première fois au 11ème siècle, selon le dictionnaire de Carré de Busserolle, dans le cartulaire de l’abbaye de Noyers, sous la forme Bralo venant du gaulois berulavum signifiant « lieu où pousse le cresson », mais, sauf erreur de ma part, aucune charte de ce cartulaire ne parle de Braslou. Sur la carte de Cassini, une partie est située en Touraine et une autre en Poitou.
Carte IGN avec annotations PmD
Histoire
Du matériel paléolithique a été découvert à La Babinière (nord-est du bourg) ainsi que des outils néolithiques au Petit Bois (sud-ouest).
Le toponyme Le Chillou qui vire (au sud-ouest, sur la D 111) indique qu’il y avait là un menhir, qui selon la légende, tournait sur lui-même tous les siècles.
Vue de la commune (photo PmD mai 2016)
À l’époque gallo-romaine, il y avait sans doute un domaine agricole (villa rustica) à Champigny-le-Sec (voir ci-après), dont le toponyme vient de Campaniacus ou « domaine du Campagnard ».
Le premier seigneur connu, au 13ème siècle, est Guy Odart (né en 1250), seigneur de Braslou et de Verrières-en-Loudunois, dont le petit-fils, Aimar II Odart, (mort en 1356) fut le père de Guillaume III Odart (décédé vers 1445), seigneur de Braslou et de Rilly-sur-Vienne, chambellan de René d’Anjou (1409/1480), dit le Bon roi René.
À voir dans le bourg
L’église Notre-Dame (18 rue principale) (demander les clés à la mairie), reconstruite au 19ème siècle, mais qui a conservé son clocher du 15ème siècle, contient, dans la salle sous le clocher, des vestiges de peintures du 17ème siècle ; la plupart des vitraux ont été réalisés par Lucien Léopold Lobin dans les années 1870 ; voir le dossier réalisé par Olivier Geneste : https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/IM37003060.
Église Notre-Dame (photo PmD mai 2016)
Fontaine et Lavoir (rue de la Fontaine) : une fontaine en grès de 1881 alimente un lavoir plus récent.
Lavoir et fontaine (photo PmD mai 2016)
Il y avait aussi, entre l’église et la fontaine, un prieuré, cité au 14ème siècle, qui dépendait des bénédictins de Saint-Jouin-de-Marnes (dans les Deux-Sèvres).
À voir au sud-est du bourg
La Couture : le fief de la Couture, qui est cité pour la première fois en 1553, appartenait au 17ème siècle à René Du Rivau, également seigneur de Chantejau à Razines et du Luc (voit ci-après) ; il avait participé à la guerre de Hollande et avait été fait prisonnier après la bataille de Seneffe en 1674 ; il était l’époux de Claude de Gannes (1666/1703, inhumée dans l’église), fille de Georges de Gannes (1625/1704), seigneur de Montdidier (Vellèches, dans la Vienne) et Claude de Quinemont.
La Couture (photo PmD mai 2016)
En 1785, le propriétaire était Pierre Isaïe de Gébert (né en 1728), fils d’Isaac Prosper de Gébert (1692/1765) ; voir La Mabilière et Preugny à Courcoué.
Le château, du 16ème siècle, a été largement modernisé au 19ème siècle.
Le Luc : toponyme signifiant « le bois », fief cité pour la première fois dans un registre paroissial de 1703, comme appartenant à René Du Rivau (voir La Couture, ci-dessus). La grande ferme du Luc (1661) possède un massif pigeonnier carré.
Le Luc (photo PmD mai 2016)
Champigny-le-Sec : le premier seigneur connu de Champigny-le-Sec est François de Grosbois, dont le fils Quantin est cité en 1504 ; le fils de ce dernier, Jean de Grosbois (1514/1588), fut le père de Gilles (mort en 1634) et de René I, seigneur du Poirier (voir ci-dessous), dont le fils René II fut inhumé en 1698 dans l’église de Braslou.
Champigny-le-Sec (photo PmD mai 2016)
Gilles, marié en 1595 à Renée Du Rivau, fut le père de Philippe ou Philippon de Grosbois (mort vers 1654), qui fut lui-même le père de Claude de Grosbois (mort vers 1681) et de Françoise de Grosbois (morte en 1685), qui hérita du domaine à la mort de son frère et qui fut inhumée dans l’église de Braslou.
Le manoir actuel, devenu une ferme, date du 16ème siècle
Le Poirier : le manoir, du 17ème siècle, possède une tour couverte de tuiles plates ainsi qu’un porche protégé par un toit, de 1714, avec portes charretière et piétonne.
Le Poirier (photo PmD mai 2016)