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Chinon


Le nom de cette commune, qui s’étend sur les deux rives de la Vienne, apparaît pour la première fois vers 590, dans L’Histoire des Francs de Grégoire de Tours* sous la forme Cayno ou Caïno, dont le sens est obscur. Selon Gustave de Cougny* (voir le château de Méré à Artannes-sur-Indre), ce toponyme serait à mettre en relation avec la racine celtique kann= blanc, par référence à la blancheur du tuffeau, mais selon d’autres études, il viendrait du gaulois kaion = forteresse.

Histoire

Huit sites du premier âge du fer situés à l’est du bourg, s’étendent sur une longueur de 700 mètres, des Bas-de-Sainte-Radegonde à L’Olive, entre la plaine inondable et les coteaux. Ces sites, sur lesquels des traces d’habitats en torchis ont été relevées, ont fourni trois types de céramique : céramique grossière (ou commune ou domestique), céramique fine, lustrée et décorée, noirâtre ou grisâtre, céramique lisse, lustrée, beige ou marron clair. Voir Gérard Cordier* : Préhistoire et protohistoire de la Vienne chinonaise, in BAVC, 9.5,1991 

Il est fort probable que le vaste promontoire sur lequel se dresse le château, récemment restauré, ait été occupé dès la préhistoire mais, dans l’état actuel de nos connaissances, nous n’avons aucune certitude avant le second âge du fer, où il y avait, à l’emplacement du fort Saint-Georges, la résidence d’un guerrier, défendue par une enceinte carrée, protégée par un fossé large de 6 m. et profond de 2 m. Ce gaulois s’est fait enterrer à proximité avec un vase et son épée (voir le Musée de la forteresse royale, ci-dessous).

Selon Gustave de Cougny*, in Chinon et ses environs, il y avait des domaines gallo-romains aux lieudits suivants :  Le Pommier-Aigre, Patoué, La Grille (voir ci-après), Les Tenances, Trinque-Bernille, Le Gros-Buisson, L’Olive-Guéritaude (L’Olive aujourd’hui) mais leur localisation actuelle n’est pas toujours facile car beaucoup des lieudits dont il parle ont disparu ; on peut toutefois situer la villa* qu’il appelle des Trinque-Bernille, ou « domaine de Bernilius », près duquel se trouvait un temple rond, puisque un lieu-dit appelé Tringuebrenille existe toujours dans les Bois-de-Grammont, au nord-est du centre-ville, dans la commune de Saint-Benoît-la-Forêt.

Il nous apprend par ailleurs qu’à l'intérieur du parc du château de La Grille (voir ci-après), à peu de distance du mur de clôture et à l'ouest de la maison de ferme des Vaux (voir ci-après), il trouva « les fondations entièrement conservées d'une villa* champêtre, villa agraria (remarque PMD : on dit plutôt maintenant villa rustica) dont l'origine gallo-romaine est incontestablement démontrée par les nombreux débris antiques que nous y avons recueillis. Dans cette partie de son parcours, la chaussée de la voie antique a conservé au-dessous du sol arable, des parties considérables d’empierrement, grâce auxquelles on peut la reconnaître de distance en distance et en déterminer la direction ».

En 1959, Raymond Mauny*, accompagné d’un autre membre de la SAT, Jean Zochetti, a découvert à La Grange-Liénard  une  importante villa* gallo-romaine, avec des murs en pierres de tuffeau, assemblées en petit appareil, des fragments de colonne dorique et de deux colonnes à grosse moulures, six fragments d’une coupe sigillée*, marquée CROESI (Croesus étant un potier de Lezoux au 3ème siècle après JC), des fragments de poteries communes, rouges et noires, une serpe en fer ainsi qu’une pièce de monnaie de Postumus (empereur des Gaules de 260 à 269). Il y avait aussi des thermes, alimentés par un aqueduc dont des vestiges ont été vus lors des travaux d’aménagement du tunnel ferroviaire. Il s’agit assurément, étant donné la localisation, du domaine appelé Bessé (voir ci-après).

D’autres domaines existaient à L’Olive où des fragments de céramique sigillée* datant du 1er au 3ème s. ainsi qu’une fibule (épingle) du 1er s. ont été retrouvés et à La Vauzelle (voir ci-après), où des fragments de tuiles et de céramique ont été découverts.

Selon les étymologies, des domaines existaient à Bessé (à l’est du bourg) de Bettiacus ou « domaine de Bettius » ; ce lieu-dit, cité au 13ème siècle, n’apparaît plus actuellement sur les cartes mais il y a, à proximité, Le pont de Bessé ; Grigny (au sud du bourg, sur la rive gauche), de Griniacus ou « domaine de Grinius » ; Le Chauchy (au sud du bourg, sur la rive gauche), venant de Calpiacus ou « domaine de Calpius » ; Le Villier (au nord du bourg) de Villaris ou « domaine rural » ; Neuville (voir ci-après), de Nova Villa ou « nouveau domaine » ; Noiré (à l’est du bourg), qui vient peut-être de Nigracus ou « domaine du Noir » : Parilly (au sud du bourg, sur la rive gauche), qui apparaît sous la forme Villa Parilliaci, dans la charte 463 du Cartulaire de Noyers*, venant de Parilliacus ou « domaine de Parillius » (voir ci-après); Turpenay (à l’est du bourg) de Turpiniacus ou « domaine de Turpinus » à ne pas confondre avec l’abbaye de Turpenay, sur la commune de Saint-Benoît-la-Forêt.

Une ancienne voie gauloise et quatre voies gallo-romaines passaient sur le territoire de Chinon :

En venant de l’est, la rue du Coteau-Sainte-Radegonde, où se trouve la chapelle Sainte-Radegonde, ancien lieu de culte dans l’antiquité (voir ci-après), prolongée par la rue du Coteau-Saint-Martin, où l’on peut voir l’abside de l’ancienne église Saint-Martin, fondée en 425 par l’évêque de Tours, Saint Brice* (mort en 444), continuent sans doute un ancien chemin gaulois.

Deux voies suivaient les rives de la Vienne : celle de la rive droite est encore bien marquée dans le paysage ; c’est d’abord un chemin, qui, à partir des Loges, longe la D 21 avec laquelle elle finit par se confondre puis qui se prolonge par les rues Paul Huet et Diderot, où l’on peut voir, au n° 23, des vestiges de l’ancienne porte de Bessé, qui rappelait la villa* du même nom. La rue Diderot est suivie par la rue Jean-Jacques Rousseau, et, à côté de l’église Saint-Étienne (voir ci-après), il y a un carrefour avec la rue du Collège qui reprend l’ancienne voie vers Huismes. La voie continue ensuite par la rue Voltaire, prolongée par la rue Haute-Saint-Maurice puis passe à Saint-Louans (voir ci-après), avant d’arriver sur la commune actuelle de Beaumont-en-Véron, en étant reprise par un chemin cyclable fort tranquille qui porte le nom de voie romaine.

La voie de la rive gauche, après la commune de Rivière, entrait sur le territoire de la commune de Chinon, au niveau du lieu-dit Le Pressoir, puis passait par La Pierre-Percée, le faubourg Saint-Jacques et Pontille (voir ci-après), où il y avait peut-être un gué permettant de rejoindre la voie de la rive droite, avant d’arriver sur la commune de Cinais.

À côté de l’actuelle église Saint-Étienne, une voie, continuée par la rue du collège, allait jusqu’au Mans, via Huismes ; elle passait par ce qui sera ensuite la porte de La Barre puis par les actuelles rue Saint-Jean, route de Huismes et route des puys qui se dirigeait vers l’Indre, en passant à côté d’une villa* gallo-romaine, remplacée plus tard par le château de La Grille (voir ci-dessus).

Enfin, au niveau de la Porte de La Barre, le boulevard des Hucherolles, qui part vers la droite, continue sans doute la Via Vetuta (ou Ancienne Route), qui rejoignait, par l’actuel GR 48, une voie gallo-romaine, appelée Via Turonensis = la Route de Tours, qui, venant de Poitiers, traversait l’Indre à Port-Huault (commune d’Azay-le-Rideau), pour arriver à Tours.

La forteresse, occupée par les Wisigoths, résista, en 446, à un siège mené par le général gallo-romain Aegidius (mort en 464) ; c’est pendant ce siège, alors que l’unique puits avait été asséché par les Romains, qu’aurait éclaté un orage provoqué par les prières du disciple de Saint Martin*, Saint Mexme. Une vingtaine de mètres des remparts de ce castrum a été découverte en 2009. Les Wisigoths restèrent à Chinon jusqu’en 507, date de la bataille de Vouillé où Clovis tua Alaric II avant de s’emparer de ses territoires.

En 845, Chinon est pillée par le chef viking Hasting. 

Sous le règne de Clotaire 1er (mort en 561), l'épouse du souverain, Radegonde, se retirant du monde, suivit les enseignements d’un ermite s'étant établi dans une des grottes du coteau de Chinon, aujourd’hui chapelle Sainte-Radegonde (voir ci-après). À la mort du roi, la Touraine passa à son fils Sigebert I ou Sigisbert I (mort en 575).

La décadence des Mérovingiens laissa la main libre aux institutions religieuses et les archevêques de Tours devinrent seigneurs de Chinon. Ils composeront par la suite avec les comtes de Touraine. C'est l'un d'eux, Thibaut I de Blois, dit le Tricheur, qui fit restaurer la forteresse de Chinon en 950. Sa fille Emma de Blois, épouse de Guillaume IV d’Aquitaine, hérita de la ville, qui passa à son fils, Guillaume V d’Aquitaine (969/1030), puis à l'oncle de ce dernier, Eudes I de Blois (950/996), fils de Thibaut I.)

En août 1044, Chinon fut cédée à Geoffroy Martel, fils de Foulques III Nerra. Les seigneurs suivants furent Geoffroy Plantagenêt (1113/1151), petit-fils de Foulques IV puis le fils de Geoffroy, Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre, qui résida souvent à Chinon. Après de nombreux conflits entre Henri II, son épouse Aliénor d’Aquitaine et ses fils, Richard-Cœur-de-Lion et Jean-sans-Terre, c’est ce dernier qui se retrouva possesseur de Chinon, qu’il dut céder en 1204 au roi de France, Philippe Auguste. Dès lors la ville et la forteresse vont suivre les vicissitudes du royaume de France.

Quelques dates importantes :

1307 : Jacques de Molay (mort en 1314), grand maître des Templiers est interné dans le château sur ordre de Philippe le Bel.

1429 : Jeanne d’Arc rencontre Charles VII dans le château.

1470 : le chroniqueur Philippe de Commines (1447/1511) est gouverneur du château.

1498 : le roi Louis XII reçoit au château le légat du pape César Borgia (1475/1507).

1632 : Richelieu devient propriétaire de Chinon.

12/19 juin 1793 : Chinon est occupé par les Vendéens, alors que le maire est le modéré Pierre Bertrand Chesnon de Baigneux (1747/1831).

 

 

 

À voir dans la ville

Château (voir Histoire) : vendu comme bien national à la Révolution et aménagé en promenade publique à partir de 1824, il fut ensuite acheté et restauré par le département.

Musée de la forteresse royale, Tél. 02 47 93 13 45. Ouvert tous les jours. L’aile sud des logis royaux a été reconvertie en espace muséographique, contenant notamment les objets archéologiques provenant des fouilles menées sur le site.

Le Carroi-Musée, Musée d’art et d’histoire, 44 rue Haute Saint-Maurice (Tél. 02 47 93 18 12) rassemble des œuvres d’art et des objets illustrant l’histoire de la ville et de la région, depuis la préhistoire jusqu’au 20ème siècle.

Rue Voltaire et rue Haute-Saint-Maurice (cette ancienne rue Haute-Saint-Maurice fut renommée rue Voltaire, appellation conservée dans la première partie de la rue, jusqu’au n°37 mais la numérotation des maisons conserve celle de l’époque où toute la rue s’appelait rue Voltaire !) :

N°19 : maison à pans de bois du 15ème siècle.

N°34 : maison du 14ème recouverte d’ardoises, dite la Maison Bleue. Son rez-de-chaussée est partiellement repris en pierre de taille. Son surnom de « maison bleue » fait référence aux ardoises qui recouvrent partiellement ses murs. C'est également un contraste avec la Maison Rouge toute proche (voir n° 38). Selon la tradition, Jeanne d’Arc, en arrivant à Chinon, a posé le pied sur la margelle d'un puits situé contre cette maison (à l’angle de la rue Jeanne d’Arc) pour descendre de cheval.

Rue Jeanne d’Arc :

N°3 : hôtel édifié au milieu du 18ème siècle à l’emplacement d’une maison à pans de bois pour René Joseph Torterüe de Sazilly, conseiller du roi au bailliage de Chinon en 1757, marié en 1760 à Marie Thérèse Cossin de Maurivet ; le fronton de la façade porte les armoiries de ces deux familles. Leur fille Marie Julie Torterüe (1766/1847) épousa en 1792 François Jacques Dumoustier de La Fond (1745/1815), historiographe du comte d’Artois (le futur Charles X), maire de Loudun de 1749 à 1765, auteur d’une Histoire de Chinon. Leur fille Marie Désirée Dumoustier de La Fond (1793/1885) épousa en 1814 Jean Pierre de Cougny (mort en 1831), procureur du roi à Gien et fut la mère de l’historien Gustave de Cougny* (voir Histoire).

N°4 : maison du 15ème siècle.

Rue Voltaire (suite)

N°38 : maison à pans de bois du 14ème siècle, dite la Maison Rouge ; elle se compose d'un rez-de-chaussée, de deux étages et d'un comble. Au moyen âge, trois boutiques peuvent s'installer côte-à-côte au rez-de-chaussée. La façade, qui est le seul élément d’origine, présente une architecture dominée par des lignes horizontales, disposition unique en Touraine mais fréquent dans des régions plus septentrionales. Entre les baies du deuxième étage, le hourdis de briques dessine des motifs géométriques. Le pignon méridional est protégé de la pluie par une avancée du toit, appelée localement « capucine » par analogie avec la capuche des moines. Son surnom de « maison rouge » fait référence aux briques qui composent largement ses murs. C'est également un contraste avec la Maison Bleue toute proche (voir n° 34).

N°44 : maison des États-Généraux : Les premières traces de construction de ce monument datent du 12ème siècle mais il a été profondément remanié au 15ème siècle. Charles VII y réunit les Etats Généraux en 1428. L'argent récolté lui permit de lever une armée menée par Jeanne d'Arc en 1429 à Orléans, contre les Anglais et les Bourguignons. Le bâtiment devient une auberge au 17ème siècle puis une boulangerie à la fin du 19ème siècle jusqu'en 1968. C’est actuellement le siège de la SHCVL (anciennement SAT) et du Carroi-Musée (voir ci-dessus). L'immeuble présente une façade entièrement en pierre, avec tourelle en encorbellement à l'un des angles. De nombreuses modifications ont été apportées dans sa disposition. Au rez-de-chaussée, les ouvertures ont été remaniées pour l'aménagement de boutiques. Au premier étage, la baie centrale agrandie a reçu un balcon en fer. Seule la tourelle semble ne pas avoir été modifiée.

N°45 : maison du 15ème, dite aux dragons engoulants (extrémités sculptées en forme de gueule) ; remaniée à plusieurs reprises jusqu’au 19ème, la maison se compose d'un rez-de-chaussée en pierre avec façade en bois formant boutique puis d'un étage et d'un comble à pans de bois en encorbellement. Deux dragons engoulants sont sculptés aux extrémités de la poutre formant le linteau supérieur de la vitrine de la boutique.

N°48 : maison du 15ème, dite Hôtel des gouverneurs. La façade s'ouvre par une porte en plein cintre, accostée de pilastres soutenant un entablement courbe, mouluré, et orné d'un mascaron. Cette porte donne accès à la cour de l'hôtel, limitée à l'ouest et à l'est par le bâtiment d'habitation, et au nord par une galerie de trois arcades retombant sur des colonnes et supportant un étage supérieur dont les trois fenêtres sont garnies de balcons de pierre à balustres. Sous la galerie, un double escalier avec rampe en fer forgé, accède au premier étage qui relie les étages correspondants des ailes d'habitation.

N°52 : Hôtel 15ème siècle : au fond d'une cour, cet hôtel de trois étages sur rez-de-chaussée, présente une façade percée de fenêtres gothiques à croisées de pierre, et une tour polygonale d'escalier à vis dont la porte d'entrée à mouluration gothique est surmontée d'un galbe retombant sur des choux faisant consoles et encadré de pinacles. A l'est de ce logis, un second bâtiment perpendiculaire forme une seconde cour dont l'accès se fait en passant sous un porche en anse de panier. Un troisième corps de logis, dont la porte, encastrée dans un arc en tiers point, comporte un linteau droit soutenu par des consoles amortissant les jambages profondément moulurés. La partie supérieure de cette façade faisant fond de cour est surmontée d'un étage de tour octogonale.

N°58 : maison du 16ème, dite Hôtel Poirier de Beauvais. Le pignon est percé de trois grandes fenêtres superposées, dont les tableaux étaient décorés de profondes moulurations et accostés de pilastres plats à chapiteaux corinthiens. Traces de meneaux aux étages inférieurs. La maison est flanquée, à l'angle, d'une tourelle reposant sur un cul de lampe dont l'encorbellement est fait de quatre rangs de mouluration. A côté de la maison et contre l'encorbellement, se trouve un porche en anse de panier à clef et sommiers saillants. Le conventionnel Jean Lambert Tallien (1757/1820) y résida six semaines, lorsqu'il vint à Chinon comme délégué de la République, à la tête de l'Etat major chargé de mettre fin aux guerres de Vendée. L’officier vendéen Bertrand Poirier de Beauvais (1750/1826) y vécut à la fin de sa vie.

N° 61 (angle rue de la Chapelle) : maison du 16ème siècle, dite Commanderie de l’Hôpital : maison élevée d'un rez-de-chaussée et de trois étages. Les portes de la façade sont modernes. La fenêtre du rez-de-chaussée a conservé sa mouluration et celle du second étage est accostée de pilastres soutenant un linteau mouluré.

N°62 : maison du 15ème siècle, qui abrita au 19ème siècle la loge maçonnique du Grand Orient et qui est maintenant le siège de l’association Les Amis de Rabelais.

N°65 : maison du 15ème siècle, sans doute édifiée sur des soubassements du 12ème siècle, avec des remaniements aux 18ème et 19ème siècle. La maison comporte trois étages au-dessus du rez-de-chaussée, le tout en pierre de taille. Si les baies du rez-de-chaussée ont été reprises, celles des étages sont encore intactes et ont gardé les moulures de leurs appuis, de leurs piédroits et de leurs linteaux. Les toits à longs pans sont couverts en ardoises.

N°71/73 : maison du 15ème siècle, dite ancien palais de Bailliage*. Hôtel constitué par deux corps de bâtiments contigus avec pignons garnis de crochets. Il est construit au-dessus d'une cave formant rez-de-chaussée. L'angle sud-ouest porte une tourelle cylindrique de quatre étages, en encorbellement sur cul de lampe. L'intérieur a été modernisé. L'édifice qui servit d'auditoire royal et de maison commune fut restauré au 19ème en style néo-gothique. Il se trouvait en partie sous les communs actuels et se continuait vers la place de l'église. Le père de François Rabelais, Antoine Rabelais, était conseiller et avocat du roi au bailliage* de Chinon. Aujourd’hui Hostellerie Gargantua.

Église Saint-Maurice : l’église du 10ème siècle fut reconstruite au 12ème et agrandie jusqu’au 16ème. Les vitraux d'origine, détruits par des bombardements allemands du 29 août 1944, ont été remplacés par des vitraux du maître-verrier belge Théo Hanssen (1885/1957). L'église abrite une statue de Jeanne d’Arc, due au sculpteur Jules Déchin (1869/1947), représentant une jeune femme modeste, loin des figurations de la guerrière flamboyante.

N°81 : Hôtel Bodard de la Jacopière : il s’agit en fait de deux hôtels du 13ème siècle, réunis en un seul au 15ème. À l’intérieur, des décors remontant au 18ème siècle ont été conservés. L’édifice garde des lucarnes de style Renaissance ; l’une d’elles porte la date de 1576. Après avoir été la résidence de Jean Baptiste Pascal Bodard de La Jacopière (1767/1839), maire de Chinon de 1813 à 1816, cet hôtel eut des destinations diverses avant d’être acheté récemment par l’architecte Carsten Hanssen.

N°82 : Hôtel dit Maîtrise des Eaux et Forêts : La façade sur cour date du 16ème siècle, celle sur rue du 17ème. Cette dernière dispose d'une tourelle d'angle en encorbellement sur les deux murs des façades. La partie cylindrique est portée sur une trompe appareillée.

N° 85 : Hôtel du 15ème siècle, appuyé sur l’enceinte du 14ème avec deux échauguettes sur la façade nord.

Couvent des Calvairiennes (route de Tours, ouest du château) : le couvent fut fondé en 1626 par l'archevêque de Tours Bertrand d'Eschaux (1556/1641). En 1794, après le départ des religieuses, le couvent est transformé en « hôpital Saint-Michel ». Les quatre ailes se développent sur les côtés du préau carré du cloître dont les galeries s'ouvrent d'arcades plein cintre. La chapelle s'appuie à l'est. Elle était composée d'une nef non voûtée, suivie d'un chœur rectangulaire voûté d'ogives. Les vantaux en bois du portail d'entrée sont préservés ; ils sont exposés contre un mur non loin de leur emplacement d'origine. La chapelle, qui constitue l'aile orientale du cloître, est surmontée, près de son pignon méridional, d'un campanile ; ses façades occidentale et orientale ainsi que sa toiture ont été reconstruites après l'incendie qui l'a ravagée en 1980. Résidence de tourisme depuis 2014.

Rue du Grenier à sel N°20 : ancien hôtel des monnaies sous Charles VII. Hôtel construit en pierre sur des caves des 12ème et 13ème siècle, comprenant deux corps de bâtiment perpendiculaires occupant les côtés nord et ouest d'une petite cour. Dans l'angle rentrant se trouve une tour polygonale contenant la vis de pierre reliant les étages. La porte d'accès à cette tour est surmontée d'une accolade avec crochets et fleurons.

Rue Jean-Jacques Rousseau :

N° 41 : maison à pans de bois du 16ème siècle.

N°44 : maison à pans de bois du 15ème siècle.

N°45 : maison des 18ème et 19ème siècles, dite Maison des associations.

N°59 : maison du 19ème siècle.

N°71 : maison à pans de bois du 15ème dont la façade a été refaite au 20ème s. avec remplacement du hourdis (remplissage entre les poteaux) par un briquetage. Le rez-de-chaussée des façades a été modernisé mais les montants et les traverses ont conservé leur mouluration. Il est impossible de savoir si les pans de bois actuels reproduisent les anciens motifs ou sont une invention du restaurateur. La maison se compose d'un rez-de-chaussée surmonté de deux étages de plan rectangulaire et d'un comble ; un escalier intérieur dessert les étages. Les façades orientale et septentrionale des deux étages sont percées de baies aux montants de bois. Le rez-de-chaussée fut aménagé en boutique avec vitrine au nord. La toiture à longs pans est d'ardoises.

N’73 : Maison à pans de bois, des 15ème et 16ème siècle, dont le rez-de-chaussée, modernisé, est en pierre et dont les deux étages supérieurs sont en bois avec un hourdis remplacé par un briquetage. Des consoles de bois et de pierre soutiennent l'encorbellement du premier étage. Les montants et les traverses ont conservé leurs moulures. Elle comporte un rez-de-chaussée maçonné sur la façade latérale, un premier étage sur plan rectangulaire et un comble en appentis couvert d'ardoises. Le premier étage présente un encorbellement prononcé soutenu par des consoles de pierre et de bois.

N°88 : maison du 15ème avec gargouille.

N°91 cette maison du 15ème siècle, détruite en 1975, présentait une façade en pans de bois moulurés avec remplissages en briques. La partie supérieure du pilier cornier de l'angle nord-ouest de la maison, conservé au Carroi-musée, représente la lapidation de Saint-Etienne.

N°98 : maison du 15ème siècle.

Église Saint-Étienne (rue J.J. Rousseau) : l’église du 11ème siècle fut reconstruite à la fin du 15ème, en conservant la base du clocher, par l’architecte Pierre Mesnager pour Philippe de Commines. La façade est percée d'une double porte en anse de panier, surmontée de deux accolades à crochets et fleurons, inscrites de part et d'autre d'une niche à dais, dans un tympan circonscrit par une grande accolade retombant sur deux contreforts creusés de niches et agrémentés de pinacles. Dans la nef, des arcades en tiers-point séparent la nef des chapelles. Le chœur se termine par une abside à cinq pans ajourés de fenêtres à réseaux flamboyants. Les vitraux sont de Lucien Léopold Lobin. À l’intérieur, on peut voir une statue de Jeanne d’Arc, œuvre du sculpteur François Sicard (1862/1934).

Rue Hoche : Hôtel particulier (n° 28) : au 16ème siècle, l'hôtel se composait d'un bâtiment élevé d'un étage sur rez-de-chaussée avec comble, dont la façade principale comprenait une tourelle en encorbellement à l'angle sud-est, et une tour carrée à l'est. Cette façade a été reprise lors de la construction, au 17ème siècle, d'un pavillon prolongeant l'hôtel à l'ouest. L'hôtel semble composé de plusieurs corps de bâtiments reliés entre eux par des tourelles d'escalier. Le corps de logis donnant sur la rue Hoche comporte un étage ; construit en pierre de taille, il est accosté à son angle sud-est d'une échauguette en encorbellement. La toiture est en ardoise.

Hôtel de Chavigny (6 Rue Lavoisier) : ensemble fermé de plan carré, dont l'accès se fait par une porte fortifiée du 15e siècle. La courtine et le chemin de ronde qui dominent la porte se prolongent de part et d'autre et comportent des mâchicoulis et un crènelage décoratif. A l'angle nord-est se trouve un bâtiment perpendiculaire dont le pignon est en prolongement de la courtine. Une tourelle d'angle semble appartenir au 19ème siècle. Au nord du porche se trouve une petite tourelle polygonale d'escalier, surmontée d'une lucarne Renaissance à pilastres plats et fronton triangulaire. Les façades de la cour intérieure ont été remaniées au 18ème siècle.

Chapelle Sainte-Radegonde (rue du Côteau Sainte-Radegonde) : ancien lieu de culte dans l’antiquité (voir Histoire), avec un puits, dont l’eau avait des vertus curatives pour les yeux et christianisé au 6ème siècle, l’édifice prend sa forme actuelle au 12ème siècle. À l’intérieur une fresque du 12ème siècle, représente Henri II Plantagenêt accompagné de son épouse Aliénor d’Aquitaine ou de son fils aîné Henri Plantagenêt dit le Jeune (1155/1183).

Collégiale Saint-Mexme (Place Saint-Mexme) : fondée par Saint Mexme, au 5ème siècle, selon Grégoire de Tours, et devenu collégiale vers l’an mil, elle fut reconstruite aux 11ème et 12ème siècle. C’est aujourd’hui un centre culturel, avec des vitraux du peintre Olivier Debré (1920/1999).

À voir au nord

Château de Fromentière (lieu-dit La Grand Ballet) : ce château est une ancienne demeure seigneuriale construite sous Charles VII, formant fief relevant de Chinon. L'édifice comprenait deux ailes perpendiculaires, limitant la cour à l'ouest. Cette cour était limitée au nord par une aile dont il ne reste que le mur pignon. L'aile ouest est accompagnée, à son angle sud-ouest, d'une tour polygonale contenant la vis en pierre reliant les étages.

Manoir du Bourg Neuf (près de Fromentières) : cette construction du 16ème siècle, agrandie au 17ème est formée de deux bâtiments en carré avec une tourelle d’escalier carrée et deux fenêtres à meneaux ; le linteau de la porte piétonne porte la date de 1684.

La Turpinière (route de La Turpinière) : cette habitation du 16ème siècle, agrandie au 17ème, possède un pigeonnier carré avec des lucarnes d’envol rectangulaires, surmontées de frontons triangulaires ainsi que, dans son parc, une petite chapelle. Elle appartenait en 1717 à Auguste Gilbert, procureur à l’Élection* de Chinon.

 

 

 

À voir au nord-est

Manoir de La Fuye (1 rue de la Fuye) : le fief appartenait au 16ème siècle à la famille de Bottereau ; vers 1559, Claude de Bottereau (mort en 1576), capitaine-gouverneur du château de Chinon fit fortifier le logis seigneurial. En 1666, le seigneur était Pierre de Bottereau, dont le fils, Joseph de Bottereau (mort en 1748), capitaine au régiment de Champagne, épousa en 1710 Anne de Bonnard. En 1785, le château fut acheté par Adrien Charles Vallée (1732/1799), chanoine de Saint-Mexme et ancien principal du collège royal, qui le revendit en 1793 à Charles Claude Lebourgoys (mort en 1805).

Le manoir présente deux bâtiments en équerre aux hauts pignons dont le rempant en rondelis était orné de crochets. Une tour d’escalier polygonale se place dans l’angle rentrant. Un bandeau sculpté sépare les étages et se décroche pour surmonter l’emplacement de l’écu et les fenêtres de la tour. Des lucarnes ornées de coquilles éclairent les combles. D’importantes tours percées de meurtrières assuraient la défense. Il en subsiste une rectangulaire accolée au château, dont les mâchicoulis sont intacts. Une tour ronde au nord flanquait l’ancienne porte d’entrée. Une autre au sud a perdu sa hauteur primitive. Petite chapelle du 17ème siècle.

La Grille : construit au 15ème siècle, le château appartenait au 18ème siècle à Antoine Jean de Cougny (1717/1760), receveur des tailles en l’Élection* de Chinon ; son fils, Jean Pierre François de Cougny (1752/1815), fut le père de Jean Pierre de Cougny (mort en 1831) et le grand-père de Gustave de Cougny* (voir Histoire), qui, en 1850, entreprit une rénovation complète du château dans le style néo-gothique ou « troubadour ».

Le domaine viticole fut acheté en 2009 par Christophe Baudry, maire de Cravant-les-Coteaux depuis 2014, et l’œnologue Jean-Martin Dutour, qui développèrent l’exploitation. L’intérieur du château, faute d’archives précises, a été décoré dans un style troubadour que n’aurait pas renié Gustave de Cougny*. Salons, salle à manger et chambres à l’étage ont conservé leur ambiance tout en acquérant le confort moderne attendu dans un cadre luxueux. On peut y organiser un déjeuner, un séminaire ou le privatiser entièrement pour un événement. Voir https://www.chateau-de-la-grille.fr/

Remarque : ne pas confondre le château de La Grille avec le lieu-dit La Grille, rue de la Haute-Olive, à l’est de la ville, où il y a une maison du 15ème siècle.

Les Vaux : la ferme des Vaux, édifiée au 15ème et agrandie au 16ème, est probablement la ferme de l’ancien château de La Grille, auquel elle était reliée par une grande allée, visible sur un des atlas de Trudaine (ensemble d’atlas des routes de France, réalisés à partir de 1745 sur ordre de l’intendant des Ponts et Chaussées Charles Daniel Trudaine (1703/1769). Cette ferme possède un pavillon au toit à quatre pans, avec une porte en anse de panier, encadrée de pilastres ioniques. À l’intérieur une cheminée du 15ème et deux cheminées du 16ème.

La Rochette : il y a là deux moulins-caviers*, construits en 1750, qui ont perdu leur hucherolle et leurs ailes.

Neuville (rue de Neuville) : logis inachevé du 16ème, avec une tourelle d’escalier polygonale.

La Vauzelle (rue de Neuville) : logis du 15ème siècle, remanié au 17ème, avec l’adjonction d’un pigeonnier carré et d’une chapelle.

 

À voir à l’ouest

Bonivet (Pontille, rive gauche de la Vienne) : ce manoir du 16ème siècle appartint à René Tourneporte (1680/1754), sénéchal de Nouâtre et président du grenier à sel de Sainte-Maure. Longtemps abandonné puis rénové, il présente une façade avec deux hauts pignons triangulaires, une fenêtre à croisée de pierre, encadrée par des pilastres et une tourelle d’escalier carrée.

Saint-Louans : ce lieu, cité dès 973, fut une commune, rattachée en partie à Chinon en 1792.

Le fief de Saint-Louans appartenait en 1346 à Jean Le Bascle (né vers 1300), également seigneur du Puy-Bâcles à Crouzilles ; il passa ensuite à son fils, Jean I Le Bascle, né vers 1330 et tué en 1364 à la bataille de Cocherel, alors qu’il commandait un corps d’armée sous la bannière de Charles II de Navarre (1332/1387), petit fils de Louis X le Hutin (1289/1316).

Le prieuré : selon la tradition, Saint Louans, moine de l’abbaye Saint-Mesmin de Micy (près d’Orléans), serait devenu ermite au bord de la Vienne, près de Chinon, au 7ème siècle et aurait édifié un oratoire dans lequel il aurait été enterré. Cet oratoire fut remplacé au 11ème siècle par une église bâtie par les moines de l’abbaye Saint-Florent de Saumur, qui fondèrent également une abbaye, devenue un prieuré au 13ème siècle.

Vendue comme bien national, l’église prieuriale fut détruite et une nouvelle église fut construite en 1857 par l’architecte Gustave Guérin ; l’horloge provient du château de Chavigny à Lerné et est datée de 1653. On peut voir dans l’enceinte du prieuré un pigeonnier cylindrique, qui a ensuite servi de château d’eau ainsi qu’une éolienne Bollée*.

En 1862, des fouilles faites à l’emplacement de l’autel de l’ancienne église, vendue comme bien national, firent découvrir des ossements, considérés comme ceux de Saint Louans. L'autorité ecclésiastique constata l'authenticité de ces reliques, qui furent déposées dans la chapelle, nouvellement construite, du couvent des religieuses hospitalières, devenues propriétaires, en 1857, de l'ancien prieuré, devenu aujourd’hui un EPHAD.

Voir https://www.ehpad.fr/residence-ehpad/ehpad-prieure-de-saint-louans/

Rue de la batellerie : on trouve dans cette rue une maison du 15ème siècle et un portail néo-Renaissance du 19ème siècle.

À voir au sud

Église Notre-Dame de l’Épine (Parilly) : construite au 12ème siècle et agrandie au 15ème avec la prolongation de la nef et l’adjonction de la chapelle Saint-Jean au nord. La paroisse fut supprimée en 1793 et rattachée à Chinon. On peut aussi voir des vestiges du logis prioral du 15ème siècle

Château de La Vauguyon (à côté de Parilly) : dès le 14ème siècle, le château appartenait à la famille Le Petit : Jean Le Petit a laissé son « cahier de recettes et dépenses pour l’année 1441 ; Gilles Le Petit fonda la chapelle Saint-Jean, dans l’église de Parilly en 1473. En 1566, la seigneurie passa à Louis Du Breuil suite à son mariage, en 1566, avec Françoise Le Petit, fille de Jean Le Petit et d’Anne Odard.

Selon Carré de Busserolle*, le seigneur suivant fut, en 1626, Jacques Bazary (en réalité Jacques de Béjarry, fils de Samuel de Béjarry (mort en 1617) et de Suzanne Du Breuil, fille de Louis Du Breuil) mais, selon André Montoux*, Claude Du Breuil, fils de Louis, vendit la seigneurie, en 1610 à Étienne Pallu (maire de Tours de 1611 à 1613) et, en 1639 Jean Sénéchal, valet de chambre de Richelieu est dit « seigneur de la Vauguyon ».

En 1661, le seigneur est Pierre Jacques Roque de Varengille, secrétaire des commandements de Philippe d’Orléans (fils de Louis XIII).

Vendue comme bien national, la Vauguyon fut adjugée à René Jean Champigny-Clément (1751/1819), négociant à Chinon, député à la Convention en 1792, maire de Chinon en 1797 et en 1800.

En 1880, le château fut acheté par Gustave Droz (1832/1895), auteur de Monsieur, madame et bébé, livre qui obtint un succès considérable dans les années 1870.

Courtchamp : maison de notable, dit Hôtel de Provins ; mentionnée en 1398, métairie dépendant de La Vauguyon au 17ème siècle ; baie du 15ème, deux cheminées à conduit circulaire.

Le Plessis-Gerbault et Vaugaudry (sud-ouest) : ces deux fiefs, qui étaient réunis, appartinrent, au 16ème siècle, à la famille Pommier puis, au siècle suivant, à la famille Dreux ; Philippe II Dreux (1610/1683), lieutenant-général au bailliage* de Chinon, fut l’un des juges qui condamnèrent au bûcher Urbain Grandier (1590/1634). Son fils, Philippe III Dreux (mort en 1709), conseiller au Parlement de Paris, fut inhumé dans la chapelle de Vaugaudry ; il avait épousé en 1664 Catherine de Sainctrot, fille de Nicolas II de Sainctrot (1632/1702), trésorier de France à Tours et introducteur des ambassadeurs ; cette dernière, qui fut une des maîtresses d’Armand Jean de Vignerot Du Plessis (1629/1715), duc de Richelieu et petit-neveu du cardinal, fut compromise dans l’Affaire des poisons ; pardonnée et exilée, elle revint vivre au Vaugaudry auprès de son mari, largement moqué dans les gazettes ; les fiefs passèrent ensuite à leur fille, Anne Françoise Dreux, épouse de Marc Antoine Hue de Luc (mort vers 1731), lieutenant des maréchaux de France à Tours, puis à Marie Anne Dreux, dame de Marçay (citée en 1775), épouse d’Antoine Charles Henry d’Arcemalle (1708/1769), qui le conserva jusqu’à la Révolution. Les domaines furent ensuite la propriété de Pierre Herbelin (1759/1820), commissaire des guerres à Chinon en 1793.

Du château du Plessis-Gerbault, il reste la porte d’entrée, la chapelle, convertie en grange, qui a conservé une échauguette à son angle nord-est et la moitié du logis seigneurial, flanquée à l’ouest d’une tour d’escalier polygonale.

Le domaine propose aujourd’hui des chambres d’hôtes. Voir https://www.gites.fr/gites_castel-du-plessis-gerbault_chinon_h975805.htm

Quant au château de Vaugaudry, cité plusieurs fois par Rabelais dans Gargantua, il fut détruit vers 1870 par Léon Joubert, qui reconstruisit un château à quelques centaines de mètres de l’ancien château, pour bénéficier d’une belle vue sur Chinon. Léon Joubert père (1814/1885) fut maire de Huismes en 1848 et en 1870 ainsi que député de Chinon de 1876 à 1885 ; son fils, Léon Joubert (1845/1901), fut député de Chinon de 1885 à 1889.

C’est aujourd’hui un domaine viticole, incluant le Plessis-Gerbault. Voir https://chateau-vaugaudry.fr/le-domaine/

La Canardière (sud-ouest) : château du 19ème siècle.


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