Cinq-Mars-la-Pile
Le nom de cette commune, située à l’ouest de Tours, sur la rive droite de la Loire, apparaît pour la première fois en 915, dans une charte de l’abbaye Saint-Julien de Tours, sous la forme Terra Sancti Medardi ou « Terre de Saint Médard ». La paroisse porta ensuite les noms suivants : parrochia Sancti Medardi de Pila (1247), Sanctus Marcius (1272), Sainct Mars de la Pile (1482), Sainct Médard de la Pile de Cinq Mars (1494), Saint Médard de Cinq Mars de la Pile (1688), La Ville de Cinq Mars (1694), Cinq Marcqs de la Pile (1722).
Histoire
Préhistoire et antiquité :
Des vestiges (tuiles, restes de maçonnerie, céramiques, sépultures, etc.) laissant supposer l’existence de domaines gallo-romains* ont été vus à L’Audrière (ouest du bourg), aux Hautes-Babinières (nord de la Pile), aux Blais (nord-ouest du bourg) et aux Mesnils (ouest du bourg). Un autre domaine* se trouvait vraisemblablement à Chemilly (ouest du bourg, à la limite avec Langeais), venant de Camilliacus ou « domaine de Camilius ».
La grande voie gallo-romaine qui reliait, en longeant la rive droite de la Loire, Orléans (Cenabum) à Angers (Juliomagos), via Caesarodunum, est sans doute reprise aujourd’hui par le Chemin Bas-de-la-Pile, nommé la Levée dans une aquarelle de 1699 faisant partie de la collection de François Roger de Gaignières.
Histoire du fief :
La famille de Saint-Mars ou de Saint-Médard, qui est considérée comme la première famille propriétaire du fief, citée dès le 10ème siècle, est mal connue. Un certain Geoffroy de Saint-Médard est cité en 1070 pour avoir donné l’église (voir ci-après) à l’abbaye Saint-Julien de Tours. Hardouin II de Saint-Médard, cité en 1127, compagnon de Geoffroy Plantagenêt (1113/1151) fut l’arrière-grand-père d’André II de Saint-Médard, mort en 1210 au cours de la 4ème croisade.
Par la suite, les seigneurs furent Barthélémy VI de L’Isle-Bouchard (mort en 1288) puis son fils, Jean I de L’Isle-Bouchard, cité en 1327, puis le fils de ce dernier, Jean II de L’Isle-Bouchard (mort vers 1336), époux d’Isabelle de Palluau, morte vers 1376, dame de Montrésor.
Jeanne de L’Isle-Bouchard, fille de Jean I et dame du fief épousa Bonabès IV de Rougé (1328/1377), chambellan du roi Jean II dit le Bon (roi de 1350 à 1364) et fut la mère de Jean I de Rougé (mort vers 1380) ainsi que de Guillaume II de Rougé (mort vers 1398).
Jeanne de Rougé (morte en 1413), fille de Guillaume II, épousa Armel II de Châteaugiron (mort en 1414), qui fut le père de Patry II de Châteaugiron (mort en 1427) et de Valence de Châteaugiron (morte en 1435) qui épousa son cousin Geoffroi de Châteaugiron, dit de Malestroit (mort en 1463), seigneur de Combourg. Leur fils Jean de Châteaugiron-Malestroit (mort en 1482), également seigneur de La Guerche, échangea la seigneurie, en 1474, avec Louis I de La Trémoille (1428/1483), seigneur de Sully-sur-Loire (voir Avon-les-Roches, Ballan-Miré et Bléré).
Ce dernier fut le père de Louis II de La Trémoille (1460/1525), tué à Pavie*, lui-même père de Charles de La Trémoille (1487/1515), tué à Marignan*, ainsi que d’Antoinette de La Trémoille (1450/1485), qui épousa en 1473 Charles de Husson (1450/1492), comte de Tonnerre (voir Ballan-Miré) ; ces derniers furent les parents de Louis III de Husson (1474/1508), lui-même père de Louis IV de Husson (mort en 1537), évêque de Poitiers.
Le fief fut acheté en 1573 par Mathurin de Broc (1528/1607), maître de camp, qui avait épousé en 1566 Louise de Lavardin, dame d’honneur de Marie de Médicis et père de François de Broc (1570/1646), qui vers 1630 vendit la seigneurie à Martin Ruzé de Beaulieu (1526/1613), secrétaire d’État d’Henri III, Henri IV et Louis XIII, fils de Guillaume IV de Ruzé, receveur général de Touraine, maire de Tours en 1534.
Sans enfant, ce dernier légua ses biens à son petit-neveu, Antoine I Coëffier de Ruzé, dit le maréchal d’Effiat (1581/1632) (voir Channay-sur-Lathan), qui fut le père de :
- Martin Coëffier de Ruzé d’Effiat (1612/1644), lieutenant-général d’Auvergne, père d’Antoine II Coëffier d’Effiat (1632/1719), compagnon du Régent Louis d’Orléans.
- Marie Coëffier de Ruzé d’Effiat (1614/1644), qui épousa en 1630 Charles de La Porte (1602/1664), maréchal de France et qui fut la mère d’Armand Charles de La Porte (1632/1713), maréchal de France, époux d’Hortense Mancini (1646/1699), nièce de Mazarin.
- Henri Coëffier de Ruzé d’Effiat (1620/1642), marquis de Saint-Mars, exécuté pour avoir comploté contre Richelieu.
- Jean Coëffier de Ruzé d’Effiat (1622/1698), abbé du Mont-Saint-Michel, seigneur de Véretz en 1660.
Le fief passa ensuite, après un héritage compliqué, à un autre membre de cette famille Gabriel Martin de Ruzé d’Effiat (1693/1754) dont le fils Benoît Armand de Ruzé d’Effiat (1717/1800) vendit la seigneurie, en 1768, à Choiseul, qui l’échangea immédiatement, contre La Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire, avec Marie Charles Louis Albert, duc de Luynes (1717/1771), père de Louis Joseph Charles Amable Albert de Luynes (1748/1807), colonel-général, député de la noblesse en 1789 et sénateur sous le Premier Empire.
Histoire contemporaine :
Il y avait au 19ème siècle deux bacs* sur la Loire : celui de Port-la-Pile, allant à Villandry et celui du Ponceau, rejoignant Berthenay.
Celui de Port-la-Pile, dit aussi passage de Villandry, appartenait sous l’ancien régime à Esprit François de Castellane (1730/1799), maréchal de camp, seigneur de Savonnières et de Villandry. Il y avait là, en 1803, « diverses petites rampes, pratiquées pour l’abord du bac. »
Celui du Ponceau fonctionna jusqu’en 1922.
Au 19ème siècle, Cinq-Mars-la-Pile était réputée pour la fabrication de meules meulières et comptait trois ateliers, dans l’un desquels travaillait Jean Brisgault (né vers 1756), compagnon-maçon ; son fils, Jean Brisgault (né en 1799) fonda vers 1825 la première fabrique Brisgault et son petit-fils, prénommé également Jean, créa en 1848 la Société Meulière de Cinq-Mars ; on peut encore voir sa tombe dans l’ancien cimetière, situé au bas de la Route de Mazières (à l’ouest du bourg). Raphaël Garnier, maire de la commune de 1935 à 1945, fut l’un des directeurs de cette Société.
En 1931, une « borne de la terre sacrée » fut installée dans la commune, à côté du château de La Farinière (voir ci-après) en l’honneur du général américain Robert H. Dunlap (1879/1931), qui, en vacances à Cinq-Mars-la-Pile, était mort en tentant de sauver une femme prise dans un glissement de terrain. Cette borne fait partie d’un ensemble de six bornes réalisées par le sculpteur Gaston Deblaize (1895/1935) et contenant de la terre provenant de 12 champs de bataille de la Grande Guerre.
Pendant l'été 1944, le pont ferroviaire de la ligne Tours/Nantes, situé sur la Loire fut détruit par un bombardement allié.
À voir dans le bourg
Église Saint-Médard :
Une première église, dont il reste quelques vertiges, fut construite au 6ème ou au 7ème siècle. L'église actuelle fut consacrée le 7 décembre 1091 par Raoul II, archevêque de Tours de 1086 à 1117. La nef est en petit appareil : la croisée offre la particularité rare d'être voûtée en berceau, de même que les croisillons et le chœur. Les deux absidioles ouvertes dans les croisillons et celle du sanctuaire sont voûtées en cul de four.
On peut voir à l’intérieur un reliquaire du 19ème siècle, contenant un fragment d’os de Saint Martin*, une statue de Saint Roch et des vitraux réalisés par l’atelier Lobin.
A l'extérieur, les corniches sont ornées de moulures fines à l'abside principale, supportées par de petits modillons grotesques aux croisillons. Les joints primitifs sont assez larges, saillants, taillés en biseau, comme au 11ème siècle, mais présentent en plus un trait à la truelle dans les joints verticaux. La flèche du clocher semble un remaniement un peu postérieur à l'ensemble.
Le château : texte https://openagenda.com/en/chateau-de-cinq-mars/events/le-chateau-feodal-de-cinq-mars-domine-la-loire-avec-ses-tours-du-12e-ses-douves-profondes-et-son-pont-du-15e-noyes-dans-un-parc-romantique?lang=en
« Édifié, dit-on, sur l’emplacement d’un castellum gallo-romain par la famille de Saint-Médard, le château comptait probablement 4 tours : d’abord la tour Est en moellon de silex qui comprend deux salles voûtées sur huit branches d’ogive, un escalier en colimaçon plus tardif permettant d’accéder à la terrasse. Ensuite la tour Sud-Est que certains spécialistes datent d’environ 1230. Elle commence en silex et se poursuit en pierre de tuffeau de section carrée puis rectangulaire dès que l’on a su tailler les pierres de cette dimension. Enfin, proche du pont, le donjon dont on aperçoit la base imposante en silex d’une section supérieure à celles des tours, date de la fin du 12ème siècle, et a été transformé en glacière au 17ème.
La plus ancienne représentation intitulée est une aquarelle appartenant à la collection de François Roger de Gaignières datée de 1699. On y reconnaît les deux tours principales. Or il est fréquent de lire, dans les documents touristiques notamment, que le château a été rasé « à hauteur d’infamie », selon la méthode chère à Richelieu. Ce dessin est un démenti, confirmé par d’autres documents attestant l’existence des tours en 1737. Il s’agirait donc d’une légende entretenue au 19ème siècle, dans cette période romantique qui a vu paraître en 1826 le roman Cinq-Mars d’Alfred de Vigny. Dans le même esprit Eugène Delacroix, qui connaissait Vigny, fait un lavis du château de Cinq-Mars plein de nostalgie.
On en sait un peu plus sur les travaux entrepris par le Duc de Luynes. Il fit dessiner un parcellaire en 1772 qui mentionne bien 4 tours marquant les coins d’une construction rectangulaire qui a disparu. C’est lui qui transforma le pont levis en bois en un pont de pierre à trois arches qui relie le château fort « la Haute-cour » à la « Basse-cour », c’est à dire les Communs. Enfin il rendit à ce modeste bâtiment une architecture harmonieuse par la construction d’une tourelle au Sud-ouest symétrique de la tourelle à l’Est qui, elle, date du 15ème siècle. »
En 1797, le château fut acheté par François Charles Moisant (1764/1808), propriétaire également du château de Langeais, père de Louise Moisant (1804/1893), épouse de Félix Victor Budan de Russé (voir Saint-Michel-sur-Loire) et de Zéphirine Moisant (1807/1878), épouse de René Boisseau de Beaulieu (né en 1802).
Parmi les propriétaires suivants, on peut noter, en 1856, Louis Bussienne (mort en 1896), jardinier en chef du Jardin Botanique de Tours, qui commença l’aménagement du parc et, en 1957, le peintre Nicolas Unstersteller (1900/1967).
La Mairie fut installée en 1988 dans un château, construit au 19ème siècle à l’emplacement du château des Crémillères.
Le fief des Crémillères (cité en 1513) était une petite seigneurie, dont le château fut occupé par les seigneurs de Cinq-Mars-La-Pile avant la révolution, le vieux château féodal étant en mauvais état. Au 18ème siècle, le logis abrita un centre de formation pour les missionnaires devant évangéliser le Congo. Dans le parc subsiste une éolienne Bollée*, qui était destinée à actionner une pompe afin de puiser l'eau et d'alimenter le manoir.
La Juiverie : les murailles que l'on nomme « juiverie » depuis fort longtemps, gardent leur mystère. Il s'agit d'un grand trapèze formé de murs cantonnés régulièrement de contreforts en forme de triangle. Entre chaque contrefort, le mur est percé de trois fenêtres. À l'origine, il n'y avait sans doute qu'un seul accès par le sud. Les murs ne sont pas très épais et la présence des fenêtres interdit d'y voir des remparts. La position de cet ensemble en contrebas des jardins du château vers l'ouest n'est sans doute pas anodine. On peut y voir une volonté de protection ou de contrôle seigneurial. L'architecture de ces murs est la même que celle des douves et des murailles extérieures de la forteresse qui remontent au 16ème siècle. A l'intérieur se distinguent des arrachements de voûtes qui indiquent qu'au moins deux grandes salles occupaient les lieux.
La Meulière (10 rue du Breuil, dans le bourg, à l’ouest) présente la particularité d’être décorée, sur son pignon nord, par un motif représentant une meule ; elle fut en effet la maison de Raphaël Garnier (voir Histoire). Chambres d’hôtes (voir http://lameuliere.free.fr/cadreaccueil.html)
À voir au nord
La Gouspillère (au nord, sur le Breuil) : Au 16ème siècle deux moulins, l'un à tan, l'autre à foulon, existaient de chaque côté du ruisseau du Breuil, qui prend sa source dans la commune d’Ambillou et se jette dans la Roumer à Langeais.
En 1772, La Gouspillère était devenue une exploitation agricole et il faut attendre 1817 pour que le propriétaire loue le moulin à un meunier, à condition qu'il le transforme en un moulin à farine, qui en 1832 fonctionnait avec une roue en dessous. Le Marquis Gras de Peigne le racheta en 1833 et fit remplacer la roue par une turbine. C'est à cette époque que la majeure partie des bâtiments furent rebâtis. Le dernier meunier installa en 1947 un moteur diesel pour combler à l'insuffisance du débit du ruisseau et le moulin fonctionna jusqu’en 1985.
Voir https://moulin-de-la-gouspillere.e-monsite.com/
Sur le Breuil, se trouve également le moulin de Racault, qui est devenu un gîte, et le moulin du Milieu.
La Farinière (au nord-est du bourg, à côté du Gravier) : ce château, construit à la fin du 16ème siècle, appartenait, en 1613, à René Sain (mort en 1650), maire de Tours en 1613/1614. Son fils, Claude Sain (1600/1682), avocat au Bureau des Finances de Tours, épousa en 1637 Marie Taschereau de Baudry, fille de Jean Taschereau de Baudry (mort en 1640) et sœur de Gabriel Taschereau de Baudry (1615/1703). Leur fils, Martin Sain de Bois-le-Comte (1641/1709), avocat au Bureau des Finances de Tours, hérita du château Un parent probable de Marie Taschereau de Baudry, César Taschereau des Pictières, directeur de la Société Royale d’agriculture de Tours en 1764, est cité comme seigneur de La Farinière en 1722. Vers 1805, le château fut acheté par Louis Auguste Du Vau (1771/1831), homme de lettres et naturaliste.
La première pierre de la propriété fut posée avant 1600. Il semblerait que la seconde partie du corps de logis central fut édifiée après 1640. De plus, la deuxième grande période d’agrandissement aura lieu entre 1641 et 1654 ; années durant lesquelles seront construits les pavillons ouest et est, ainsi que l’augmentation de la largeur des murs inférieurs à 60 cm. En 1730, la charpente du corps de logis central fut refaite sur ordre de César Taschereau des Pictières. Durant cette même année, divers travaux furent réalisés notamment la création d’ouvertures supplémentaires, ainsi que la création des deux escaliers extérieurs en pierre de taille qui « permettent de passer de la terrasse à la cour d’honneur ». Un petit pigeonnier quadrangulaire du 17ème siècle, qui était au Gravier, fut transporté à la Farinière par César Taschereau des Pictières.
Récemment ouvert au public, on peut voir aussi le jardin de la mosaïque internationale, récemment ouvert au public.
Bois-le-Comte (au nord-est, derrière La Farinière) : dans ce manoir du 17ème siècle, dominé par une éolienne Bollée*, le chanoine Joseph Sain (1633/1708), fils de Claude Sain (voir ci-dessus), y fonda, vers 1681, un petit séminaire sous le nom de Saint-Charles et y construisit une chapelle. Par acte du 30 janvier 1704, il transféra au Petit-Séminaire de Tours tous ses droits de propriété sur cette maison et sur les domaines qui en dépendaient. En exécution d’une déclaration du roi, du 17 août 1750, les revenus de Bois-le-Comte devaient être employés en pensions gratuites pour les élèves pauvres.
Le Porteau (au nord-est, près de La Farinière) : château construit entre 1847 et 1849 en style classique pour le viticulteur Charles Roux. Le lieu est cité en 1656 sous la forme « le Portau ».
La Bourdonnière (au nord-est, à côté du Gravier) : pigeonnier cylindrique dans le parc.
La Bruyère : (au nord-est) : le château, dans le parc duquel se trouve une éolienne Bollée*, a été construit vers 1835 pour l’officier de cavalerie Charles Henri de Gras de Peigne, également propriétaire du moulin de La Gouspillère (voir ci-dessus).
À voir à l’est
La Pile : ce monument remarquable, haut exactement de 100 pieds romains (29,40 m.), et construit en moellons, avec un parement de douze panneaux de briques polychromes, tournés vers la Loire, dans la partie supérieure, a suscité de très nombreuses interprétations !
L’étude la plus récente est celle de l’archéologue Emmanuel Marot (né en 1978), intitulée : La pile gallo-romaine de Cinq Mars-la-Pile (Indre-et-Loire) : réexamen du dossier à la lumière des récentes découvertes et publiée dans RACF, 47, 2008. Voici la conclusion de cette étude : « Malgré l’absence de preuves matérielles in situ, la pile de Cinq-Mars doit résolument être vue comme un édifice à vocation funéraire, hypothèse qu’on avance également pour la terrasse monumentale plus au nord (mausolée ?) et pour la statue découverte (captif au sein d’un groupe statuaire ?). (…) En conséquence, il s’agit d’une œuvre destinée à être vue et lue et qui attesterait, pour la première fois dans la cité des Turons*, la présence d’une élite, au passé militaire certainement très glorieux, pour la seconde moitié, voire la fin du IIe s. et la première moitié du IIIe s. après JC. Autour de ces différents éléments, il demeure encore beaucoup d’incertitudes (…) on souhaite désormais que les spécialistes de la statuaire antique (…) valident l’une ou l’autre des hypothèses d’identification (de la statue), qu’il s’agisse d’un Jupiter-Sabazios (dieu Thrace ou Phrygien) ou, comme on le privilégie, d’un captif oriental. »
Cette statue trouvée près de La Pile se trouve au Musée du Grand-Pressigny mais une copie a été installée sur place.
La Véronique (34 Chemin Paul Louis Courier, à l’est du bourg) : le domaine sur lequel se dresse le manoir du 17ème siècle est à l'origine une simple closerie (petite exploitation agricole) acquise en 1776 par Jean Paul Courier, bourgeois de Tours. Il s'y installa deux ans plus tard avec son épouse et son fils Paul Louis Courier (1772/1825) (voir Artannes-sur-Indre, Esvres-sur-Indre, Larçay, Luynes, Mazières-de-Touraine, Veigné et Veretz). Devenu adulte, ce dernier séjourna souvent au manoir, où il écrivit quelques-uns de ses pamphlets. Il vendit la demeure en 1803. Chambres d’hôtes : voir http://www.la-closerie-de-la-veronique.com/
À voir à l’ouest
La Roche-Musset (30 rue de la Roche) : ce manoir comprenait au 15ème siècle un bâtiment rectangulaire élevé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble. Il fut transformé à la fin du 16ème siècle et augmenté, côté nord, d'un bâtiment de même élévation mais plus profond. Deux tours carrées de défense, avec meurtrières, dont les deux tiers supérieurs sont en encorbellement, furent élevées aux angles sud-est et sud-ouest de la cour. Le rocher qui domine au nord est creusé de caves aménagées en servitudes. Un bâtiment de communs lui est perpendiculaire, et fut ajouté en 1644. Ce manoir possède deux pigeonniers du 17ème siècle, dont un dans la salle de garde troglodytique.
Chambres d’hôtes : voir https://larochemusset.fr/manoir.html
La Simonnière : c'est un ancien hameau de vignerons dont les bâtiments furent réunis en closerie pour Martin Samson Thibault, huissier au Châtelet de Paris, entre 1745 et 1768. Le lieu-dit s’appela la Simonnière jusqu’à l’acte de vente du 13 février 1768. Par la suite, Martin Samson Thibault appela la partie Est La Petite-Simonnière et en fit une closerie, et la partie Ouest La Grande-Simonnière qui devint une maison de maître et une métairie. En 1958, il est encore signalé un château et une chapelle.
Le Moulin des Corbets (rue des Moulins) : cet ancien moulin à vent, qui a perdu ses ailes, fut construit en 1832 pour Gabriel Brisgault et fonctionna jusqu’à la fin du 19ème siècle.