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Louestault


Le nom de cette commune, située dans le nord du département et au nord-ouest de Château-Renault, apparaît pour la première fois en 1199, sous la forme Loistaut, venant de Laugostald, personne d’origine germanique.

Histoire

Louestault était, au moyen-âge, une châtellenie relevant de Châteauneuf (Tours), qui appartenait à l’aumônier de la collégiale de Saint-Martin de Tours.

En 1588, elle fut vendue au richissime Pierre de Molan (mort en 1607), intendant général des finances, trésorier de l’épargne d’Henri III, seigneur également de Saint-Ouen-les-Vignes (voir aussi Limeray).

Par la suite, la seigneurie appartint, en 1651, à Charles Du Gast, fils de Roger Du Gast, cité comme propriétaire de Fontenailles (voir ci-après) en 1627, puis, en 1654, à René Bouault (mort en 1655), secrétaire du roi et commissaire des guerres, également propriétaire de Fontenailles et de La Cantinière (voir ci-après) et seigneur de Saint-Cyr-sur-Loire,  père d’Étienne Bouault (né en 1640), dit Monsieur de Fontenailles, lequel se ruina et vendit le fief, en 1703, à Jean Gilles, dit de La Grue (mort en 1705), maire d’Angers, qui eut pour fils René Gilles, dit de Fontenailles (1659/1741), enterré dans l’église, qui fut le père d’Hercule Victor Gilles (né en 1713), lui-même père d’Alexandre Victor Gilles (1761/1822), qui fut le dernier seigneur de Louestault.

En 1837, le percement de la route (rue du Pont Barry et D 54 aujourd’hui) reliant Château la Vallière à Château-Renault créant un axe Est-Ouest, transforma Louestault.

Le 1er janvier 2017, Louestault fusionna avec Beaumont-la-Ronce au sein de la commune nouvelle de Beaumont-Louestault.

À voir dans le bourg

Église Saint-Georges

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000004 [annotations PMD]

« Un premier édifice, de plan rectangulaire, d'une longueur équivalente à environ les 3/4 de l'église actuelle est construit au 11e siècle, comme l'atteste le type d'assemblage des pierres en petit appareil, visible sur le mur Sud de la nef. Agrandie au 15e siècle dans la partie Est, l'église présente un plan allongé rectangulaire terminé par un chevet plat. Une corniche en pierre, placée à la base du toit sur le mur extérieur délimite cet agrandissement. En 1533, une couverture en ardoises remplace la couverture primitive de chaume et de bardeaux. Les autres transformations sont effectuées au 19e siècle. En 1820, construction de la sacristie par l'abbé Lenoustre, ancien charpentier. Un ouragan, le 25 août 1865, ayant endommagé la toiture et les voûtes, les travaux de restauration sont menés en 1866 par l'abbé Brisacier [Pierre Paul Brisacier (1831/1923] : les voûtes d'arêtes du chœur sont restaurées et 4 contreforts en pierre sont placés à l'extérieur pour consolider les murs. Les anciennes voûtes de la nef, réalisées en torchis sont remplacées par un plafond en lattes de chêne, enduit de plâtre. Le pignon Ouest est réparé et la galerie extérieure reconstruite par l'architecte [voyer E.] Cochard en novembre 1866. »

Cadran canonial sur le mur sud et caquetoire, à l’extérieur.

À l’intérieur, statue de Saint Georges et de Sainte Néomadie (appelée aussi Sainte Néomoise, voir Lerné) ; tableau représentant Sainte Néomadie et une Annonciation, réalisée en 1755 par Desvergnes, d’après l’œuvre de François Lemoyne (1688/1737) ; il y a une autre copie de cette œuvre dans l’église de Vernou-sur-Brenne. Vitraux en médaillon du 16ème siècle et autres vitraux de Lucien Léopold Lobin.

L’ancien presbytère, au sud de l’église, du 18ème siècle, a été acheté par la municipalité en 1816, agrandi en 1885 et est devenu la mairie en 1952, à la place de l’ancienne mairie, construite (rue du Pont Barry) en 1863 par l’architecte voyer E. Cochard.

Maison de La Salle (angle rue du Pont Barry, rue de Fontenailles)

D’après une Histoire manuscrite de l’abbé Renard, curé au 19ème siècle, cette maison du 16ème siècle, remaniée au 19ème, aurait appartenu à Jehan Du Carreau, cité comme seigneur de La Salle en 1567 et mentionné de nombreuses fois dans les registres paroissiaux.

Sur la façade sud, on peut voir une baie encadrée de pilastres corinthiens avec un motif d’acanthe au centre du linteau. Le cadran solaire situé sur une pierre d’angle est un réemploi car il porte la date de 1409 avec l’inscription FPMMD, pouvant signifier « Fait Par Moi M. D. », selon le site Tourainissime.

Cette maison très délabrée aujourd’hui fut occupée, au début du 20ème siècle, par le café de la gaieté.

Lavoir (lieu-dit La Fontaine, bourg-nord-ouest)

Construit en 1869 avec un fond pavé ; le toit a été ajouté en 1880 ; il a été rénové en 1990.

Chapelle Saint-Cosme ou Côme (bourg-est) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000018

« Cette chapelle dépendait autrefois de la collégiale Saint-Martin de Tours. Le culte de Saint-Côme commençant en France au 12e siècle, sa fondation ne peut être que postérieure. D'après le manuscrit du curé Renard, les registres paroissiaux mentionnent qu'en 1588 le toit fut couvert en tuiles et cette dépense prise en charge par la fabrique et qu'en 1607 Guillaume Fromont avait la charge de chapelain. La charpente date du 16e siècle : A-t-elle été modifiée sur un bâtiment plus ancien ou l'ensemble du bâtiment date-t-il du 16e siècle. Dès le 18e siècle, elle fut louée à un particulier qui s'en servit comme grange. On pouvait encore voir au 19e siècle l'autel adossé au pignon est et quelques sculptures ornant l'intérieur. Sur le pignon Ouest, la construction d'un four à pain masqua en partie la porte d'ouverture de la chapelle et un petit bâtiment en appentis fut accolé à la façade Sud. »

Habitation privée aujourd’hui.

Cimetière (rue du lavoir, bourg-ouest) :

Le monument aux morts a la forme d’une chapelle sur un pilier commémoratif ; il a été offert par Pierre René Bertrand, dit Baron de Boucheporn (1852/1931), maire de la commune et propriétaire du château de Fontenailles (voir ci-après) et inauguré en 1921.

La chapelle de la famille Boucheporn se dresse à côté du monument aux morts : Pierre René Bertrand de Boucheporn avait offert un terrain, en 1913, pour agrandir le cimetière et, en compensation, la municipalité s’était engagée à entretenir cette chapelle.

La Roche-Martel ou La Roche Boiterie (bourg-sud) :

Le premier seigneur connu fut Nicolas de La Roche, cité vers 1590 ; en 1620, le fief appartenait à Martin Mauduit (mort en 1670), notaire à Tours, dont la fille, Catherine Maudit (née en 1641 et citée en 1680) épousa Michel Gautier.

Nicolas Gautier, chanoine de Saint-Martin de Tours, descendant de Michel Gautier, vendit le domaine, en 1776, à Pierre de Martel, dit de Saint-Antoine (1738/1818), fils de Jean Baptiste Grégoire de Martel (1710/1767), seigneur d’Esvres-sur-Indre.

Pierre de Martel, qui donna son nom à ce lieu nommé auparavant La Roche-Boiterie, fut le père d’Augustin de Martel (1776/1855), lui-même père d’Hector de Martel (1812/1898), maire de la commune de 1864 à 1870.

La demeure a retrouvé son ancien nom en 1994 par volonté de l'actuel propriétaire.

À voir au nord

Ballage (nord-est, près des limites de Chemillé-sur-Dême et de Marray) :

Ce fief appartenait, en 1795, à Bonne Dorothée de Menou (morte sans enfant en 1795), qui avait épousé, en 1751, René Luc Abel Paris de Rougemont, seigneur de Marray. Cette dernière était la petite-fille de François de Menou, fils de Jean IX de Menou (mort en 1633) (voir Boussay), qui fut le mari, en 1668, de Marie Adriansin, fille de René Adriansin, seigneur de Cephou à Orbigny et prévôt de la maréchaussée de Loches en 1692. Une descendante de ce dernier, Madeleine Adriansin, qui fut l’épouse, en 1758, d’Adrien Roze (mort en 1785), hérita en 1796 du domaine, qu’elle vendit en 1805 à Gatien François Pays.

L’ancien moulin à eau, sur la Dême, construit en 1855, a remplacé un moulin à farine, démolie en 1854 ; en 1901, on y installa un bélier hydraulique. Habitation aujourd’hui.

À voir au sud

Fontenailles

Après Hugues de Fontenailles, alias Hugo de Fontanellis, chevalier-banneret de Philippe Auguste, cité en 1215, on ignore quels furent les seigneurs de ce fief jusqu’à la fin du 15ème siècle, époque où Charles de Couhé fut seigneur de Fontenailles.

Un vitrail de 1881 des ateliers Lobin représente Agnès Sorel devant le château de Fontenailles car selon la légende, ce château aurait été offert par Charles VII à sa favorite.

Charles de Couhé épousa, vers 1500, Jeanne de Clermont, fille de René de Clermont (mort en 1523), vice-amiral de France, et fut le père de Christophe de Couhé (né vers 1510) (voir Ré au Petit-Pressigny), lui-même père d’Aymée de Couhé, qui épousa Antoine de La Châtaigneraie (mort en 1580).

Fontenailles fut ensuite la propriété de Pierre de Molan, seigneur de Louestault (voir Histoire) et dès lors l’histoire de ce fief se confond avec celle du fief de Louestault.

Le dernier seigneur de Fontenailles, Alexandre Victor Gilles, fut le père de Charles Armand Gilles, cité en 1820, qui vendit la propriété, en 1847, à Joseph de La Forest d’Armaillé (1822/1872) (père d’Henri, voir le château d’Armaillé à Loches), qui la revendit, en 1849 à William John Curtis, baron d’Aumont (inconnu par ailleurs).

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000009 [annotations PMD]

« La seigneurie de Fontenailles est attestée depuis le 13e siècle, le château primitif fut vraisemblablement construit au moyen-âge. De cette période subsistent, baignées par l'eau des douves, au Nord-est le vestige d'un bastion et au Nord-Ouest une large tour cylindrique, qui semblent remonter au 15e siècle. Une gravure de Lacoste [Pierre Eugène Lacoste (1818/1907)] en 1845 montre l'aspect de la façade Nord du château à cette époque : un pavillon carré, couvert d'un toit à 4 pans, flanqué à l'angle Nord-est d'une tour ronde et à l'angle Nord-Ouest d'une tourelle en poivrière.

Le baron d'Aumont, nouveau propriétaire en 1849, va transformer la demeure en plaquant sur les façades anciennes un décor néo-gothique et en éclairant les combles de lucarnes. La tourelle d'escalier à l'angle de l'aile Nord-Ouest fut rehaussé de 2 étages en brique et pierre de forme octogonale. L'aile Nord-est fut vraisemblablement démolie à cette époque.

En 1856, le domaine vendu au baron de Moracin est décrit dans l'acte notarié "flanqué de 3 tours et de tourelles, une 4ème tour existant au milieu du bâtiment du côté de la cour, au haut de laquelle est un belvédère. La façade du midi à 6 ouvertures, celle du levant 5 ouvertures. le rez-de-chaussée comprend une dizaine de pièces au rez-de-chaussée et 6 chambres au 1er étage". Il présente alors un aspect très proche de celui qu'il offre actuellement.

Acheté en 1876 par un banquier parisien Alcide Beley qui rajoute en 1882 à l'angle des façades Sud Ouest et Ouest, la salle à manger placée dans la grosse tour carrée ornée de 2 tourelles en poivrière, le château est vendu de 1884 à 1887 à la duchesse de Beaufrémont et en 1888 à la baronne de Boucheporn [Angélique Marguerite Sieber (1854/1937), épouse de Pierre René Bertrand (voir le cimetière, ci-dessus)], qui le dote d'éléments de confort : chauffage et éclairage au gaz et le remeuble.

Mme Lenoir [Jeanne Sieber, nièce d’Angélique Marguerite, qui épousa en 1906 Pierre Lenoir (1881/1962)], héritière du domaine en 1937, le vend en 1949 à une association : la Joie par la Santé [voir https://www.societe.com/societe/ass-joie-par-la-sante-430870766.html] qui devient en 1983 un centre de rééducation professionnelle [voir http://www.arps-fontenailles.fr/contact]. »

La Cantinière (sud-est) :

Site https://beaumont-louestault.fr/patrimoine-secret/ [annotations PMD]

« C’était un fief dépendant de Louestault. Il appartenait en 1606 à un nommé Lhuillier et fut hérité ensuite par les du Bouex [Marie Lhuillier, fille de François Lhuillier et de Jacqueline de La Châtaigneraie (voir Fontenailles, ci-dessus) épousa en 1618 Charles Du Bouex]. Vers 1640, il fut acquis par la famille Bouault [voir dans Histoire, René Bouault (mort en 1655] et passa vers 1703 aux Bonnin de la Bonninière de Beaumont [voir Claude Bonnin de La Bonninière à Beaumont-la-Ronce].

Ce château de la fin du XVIe siècle était fortifié. Les douves, qui existent encore, circonscrivent une terrasse rectangulaire. Sur le côté sud de celle-ci s’élève un pavillon carré flanqué de deux ailes qui aboutissent chacune à deux tours cylindriques d’angle dont la plus forte est contigüe à l’aile correspondante et dont la plus petite est reliée à son angle nord par une courtine. Le pavillon central est percé à son rez-de-chaussée d’une porte et d’un guichet qui étaient l’une et l’autre munis de pont-levis dont on voit les rainures dans la façade.

A l’angle nord-est de l’enceinte une tour cylindrique, primitivement ouvrage de défense, fut convertie en chapelle au XVIIe siècle. La salle unique fut alors couverte d’une coupole soutenue par les pilastres dont les chapiteaux portent les armoiries aujourd’hui presque complètement effacées. »

La chapelle, aujourd’hui en ruines, est surmontée d’un lanternon

La Grange Rouge (sud-ouest) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000011

« L'ancien logis, actuellement utilisée comme remise, possède une cheminée limite 15e 16e siècle. D'après l'histoire manuscrite de Louestault par le curé Renard, la Grange Rouge aurait appartenu au domaine de la Roche. En 1798, elle est vendue au citoyen Belle, demeurant à Neuvy-le-Roi. Elle se compose à l'époque d'un logis et d'une grange lui faisant face. En 1843, à l'Ouest de la grange, un logis est construit et en 1921, à l'est, une étable. La date est inscrite sur le pignon. »


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