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Bossay-sur-Claise


Le nom de cette commune, située sur les deux rives de la Claise, dans le sud-est du département, apparaît pour la première fois en 1090, dans une charte de l’abbaye de Preuilly (aujourd'hui Preuilly-sur-Claise), sous la forme Bociacum, venant de Bucciacus ou « domaine agricole (villa rustica) de Buccius ». Cette localité devint Bossay-sur-Claise en 1938.

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Le site des Maîtreaux, qui se trouve à l’ouest du bourg, entre le bourg et la D 14, un peu au nord de Villejesus (voir ci-après), a fourni 60 000 vestiges de matériel lithique du paléolithique : grattoirs, perçoirs, burins, lames, nucléus, abandonnés par les tailleurs de silex qui faisaient halte à cet endroit. C’est aussi le seul site à avoir livré des pigments rouges de cette époque, produits par chauffage de goethite (rare minerai de fer). Des pièces provenant de ce site peuvent être vues au Musée du Grand-Pressigny et au Musée de Bossay (voir ci-après). Voir aussi http://lesmaitreaux.free.fr/

01 Les Maîtreaux racloirs burins grattoirsau Musée du Grand Pressigny photo PmD mars 2019Les Maîtreaux, racloirs, burins, grattoirs,au Musée du Grand-Pressigny (photo PmD mars 2019)

Selon un article de Gérard Cordier, in RACF 6.2 1967 (page 157/168), le site des Chauvraux (à 1 km au nord-ouest du bourg), a fourni 49 pièces de la même époque, dont 5 racloirs, 4 grattoirs et 6 nucléus. Voir https://www.persee.fr/doc/racf_0035-0753_1967_num_6_2_1363.

Le Musée de préhistoire et d’archéologie, 4 rue du Bois Rouge, ouvert les lundis, mercredis, samedis et dimanches, de 14h. à 17 h. du 15 juin au 15 août. Réservation au 02 47 94 52 30 (NB je ne sais pas si ces renseignements sont toujours valables et le mieux est de contacter la mairie au 02 47 94 52 06). Ce musée expose dans des vitrines la quasi-totalité des trouvailles d’Henri Thiennet (1921/2023) sur le territoire de la commune : objets lithiques de toutes les périodes de la préhistoire : paléolithique, avec de magnifiques bifaces, mésolithique, avec des microlithes étonnants, néolithique, avec de belles haches polies. Une dernière vitrine contient des objets archéologiques datant de l’époque gallo-romaine, dont une statuette découverte aux Gaillards (à l’est du bourg).

02 microlithes du mésolithique au Musée de Bossay photo PmD août 2020Microlithes du mésolithique au Musée de Bossay (photo PmD août 2020)

La voie gallo-romaine, qui allait de Tournon Saint-Pierre à Villedieu-le-château (41), continuée par la D 14, est encore bien visible avant et après Villejésus (voir ci-après), en se dirigeant vers Preuilly-sur-Claise. Voir https://turonensis.fr/categories/voies-gallo-romaines-chez-les-turons/voies-du-sud-vers-le-nord-7-1-7-2-7-3-7-4-et-7-5.

03 Ancienne voie gallo romaine avant Villejésus photo PmD août 2020 Ancienne voie gallo-romaine avant Villejésus (photo PmD août 2020)

Des domaines agricoles gallo-romains existaient à Cingé (voir ci-après), venant de Cingiacus ou « domaine de Cingius », à Flée (sud-est du bourg), venant de Flaviacus ou « domaine de Flaius », à Neuville (nord-est du bourg), venant de Nova Villa ou « nouveau domaine », à Thouaré (sud-est du bourg), venant de Tauriacus ou « domaine du Taureau », à Villechaise (nord-est du bourg), venant de Ville Chaise ou « domaine de la Maison » et à Villejésus (sud-ouest du bourg), venant de Villa Jhesu ou « domaine du juif Jésus », où il y eut ensuite une commanderie des Templiers.

Histoire du fief :

Le premier seigneur connu est Effroy de Preuilly (950/1009) , également seigneur de Preuilly-sur-Claise ; parmi ses descendants, on peut citer son arrière-petit-fils, Geoffroy III de Preuilly, dit Jourdain,  qui fut tué en 1102 à la bataille de Ramla, ainsi que l’arrière-petit-fils de Geoffroy III, Pierre II de Preuilly, dit Montrabel (1140/1204), ambassadeur d’Henri II Plantagenêt auprès du roi Louis VII, dit le Jeune.

Pendant la guerre de 100 ans, Guichard IV d’Angle (1293/1381), sénéchal de Saintonge, maréchal d’Aquitaine, compagnon du Prince Noir et tuteur du futur Richard II d’Angleterre, devint seigneur du fief, qui passa ensuite à sa sœur Jeanne d’Angle (née vers 1325), également dame de Pleumartin (Vienne), épouse de Jean Ysoré, dit le Jeune (mort vers 1406), chambellan du roi Charles VI. Leur fille Isabeau Ysoré épousa en 1407 Pierre de Brizay, qui devint seigneur de Bossay-sur-Claise.

N’ayant pas d’enfant, celle-ci légua le fief à son neveu Jean II Ysoré, cité en 1423, seigneur de Cirande à Yzeures-sur-Creuse, de La Tour-Ysoré à Sorigny et de Pleumartin (86), qui transmit la seigneurie à Jean III d’Ysoré (mort en 1424), chambellan du roi Charles VII. Le petit-fils de ce dernier, Jean V dit Janot Ysoré (mort en 1567) épousa en 1545 Louise de Liniers, fille de Jacques de Liniers, seigneur de Neuilly-le-Noble (aujourd’hui Neuilly-le-Brignon). Leur petit-fils, Honorat Ysoré d’Hervault (1561/1586), fut vice-amiral de Guyenne et le petit-fils de ce dernier Georges Ysoré d’Hervault (1606/1678), fut lieutenant-général de Touraine. Son fils René III Ysoré d’Hervault (mort vers 1673), fut également lieutenant-général de Touraine en 1661.

En 1668, le fief fut mis en vente et adjugé à Louis I Bernin de Valentinay (1627/1709), receveur-général des finances de Tours, qui avait épousé en 1653 Catherine Coudreau (1638/1713), fille d’André Coudreau (1605/1652), maire de Tours en 1650/52 (voir Ballan-Miré et Saint-Michel-sur-Loire). Leur fils, Louis II Bernin de Valentinay (1663/1740) épousa en 1691 Jeanne Françoise Le Prestre de Vauban (1678/1713), fille de Vauban (1633/1707). Leur petite-fille, Henriette Madeleine Bernin de Valentinay (1725/1778) hérita du domaine et, après sa mort, ses héritiers le vendirent à Louis Jérôme Victor Dauphin de Ris (voir le château de Ris, ci-après), capitaine d’infanterie, qui fut le dernier seigneur de Bossay. Il resta cependant propriétaire du château et fut maire de Bossay en 1809 et 1812. Son fils Louis Joseph Dauphin de Ris (1785/1854) fut à son tour maire de Bossay de 1826 à 1831 ou 1854, selon le site de la commune.

04 Plan site de la communeSite de la commune

À voir dans le bourg (rive gauche)

Église Saint-Martin : Une première église, fondée en 1024 par Gausbert 1er de Preuilly (975/1039), fils d’Effroy de Preuilly (voir Histoire du fief), fut reconstruite au 12ème siècle puis remaniée et agrandie en 1883.

06 Église Saint Martin photo PmD août 2020Église Saint-Martin (photo PmD août 2020)

07 Statue Sainte Radegonde photo Isabelle Girard pour pop cultureL’église conserve une élévation romane, une voûte en berceau et des chapiteaux sculptés. Le clocher, au-dessus de la croisée du transept, était surmonté d’une flèche en pierre qui fût démolie au 17ème siècle pour être remplacée par une charpente. Une coupole circulaire sur trompes existe sous le clocher. La façade occidentale s’ouvre par un portail en plein cintre encadré par deux contreforts.

À l'intérieur, selon pop-culture, 3 statues du 15ème siècle : Sainte-Catherine d'Alexandrie, Sainte Radegonde (photo ci-contre) et Sainte Élisabeth de Hongrie ainsi que 2 tableaux du 17ème ou du 18ème : Saint-Martin et La transverbération de Sainte Thérèse d'Avila, d'après Pierre Paul Rubens (1577/1640).

L’ancien presbytère, édifié en 1698 par l’abbé Martineau, servit d’école et abrite maintenant un gîte de groupe. Voir https://www.gites-touraine.com/location-vacances-Gite-de-sejour-a-Bossay-sur-claise-37G12271.html

Fontaine Saint-Fiacre (rue de la Fontaine Saint-Fiacre) : Il s’agit sans doute d’une ancienne source sacrée, réputée pour guérir les douleurs des entrailles, qui a été christianisée par la construction d’une chapelle, démolie à la Révolution, devenue au 19ème siècle le lavoir de la commune.

08 Lavoir de la Fontaine Saint Fiacre site de la communeLavoir de la Fontaine Saint-Fiacre (photo site de la commune)

Le château (dans le bourg, au sud) : un premier château, cité à partir de 1024, fut sans doute construit aux environs de 936. Le château actuel à donjon carré avec contreforts plats du 12ème siècle, fut remanié au 15ème avec chemin de ronde, échauguettes en encorbellement, fenêtres à meneaux, La forteresse était entourée de fortifications importantes disparues pendant la guerre de 100 ans. Renforcée en 1350 elle fut à nouveau détruite par les anglais. Voir aussi https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00135295.

Jean Rougebec, époux de Jeanne de Brizay, fille de Pierre de Brizay (voir histoire du fief) obtient l’autorisation de relever les murs en 1440.

Le logis de la fin de 12ème a été peu remanié depuis le 16ème siècle. Une chapelle seigneuriale se trouve dans la cave. Elle est datée du 12èmesiècle et appartenait la forteresse primitive. L’édifice a gardé des dispositions intéressantes de la construction d’origine :  structure du bâtiment et décors des baies géminées circonscrites dans des arcs cintrés.

09 Le château façade est photo 1953 par Robert RanjardLe château, façade est (photo 1953 par Robert Ranjard)

Au 16ème siècle on effectua de nombreuses modifications, dont le nombre des niveaux, l’adjonction d’une tour polygonale avec escalier desservant tous les étages, le percement de demie baie et de croisées, le cloisonnement intérieur des pièces avec création d’une cheminée dans chacune.

Sur le donjon, qui est maintenant une habitation privée, on peut voir de nombreuses fenêtres obturées, qui le furent, pour échapper à l’impôt sur les portes et fenêtres instauré en 1798, lorsque le donjon devint un bâtiment de ferme.

Du château partaient plusieurs souterrains dont certains sont connus. Deux partaient sous l’ancienne poste et s’écroulèrent lors de sa construction. Ils furent comblés avec les gravats de fondations.

À voir au nord

Vinceuil (nord-est, rive droite) : le domaine appartenait en 1551 à Louis de La Pivardière (mort en 1559), qui le transmit à son fils André de La Pivardière (1554/1636), lequel le vendit en 1620 aux seigneurs de Preuilly. Le château a été reconstruit au 19ème siècle en style néo-gothique.

10 Château de Vinceuil cpChâteau du 19ème (cp)

Claise (nord-ouest, rive droite) : le premier seigneur connu est Henri Ancellon, cité en 1320, époux de Marie de Saint-Gelais de Lusignan, fille de Charles I de Saint-Gelais de Lusignan (né vers 1275). La seigneurie resta dans cette famille pendant 10 générations et, après le décès du dernier représentant, Emmanuel Ancellon, mort sans enfant en 1679, le domaine fut vendu à Louis IV de Crevant (1628/1694), dit le Maréchal d'Humières, seigneur de Preuilly et maréchal de France en 1668, petit-fils de Louis II de Crevant (1565/1648) ; (voir Cingé, ci-après).

Manoir de Claise site de la commune

Manoir de Claise (photo site de la commune)

Dès le 12ème siècle, il y avait à Claise des moulins à blé. Vers la fin du 17ème, on les transforma en un haut-fourneau qui eut, pendant longtemps, une grande importance. Cet établissement ne fonctionnait plus au 19ème siècle.

Près des restes du logis seigneurial se trouve une petite chapelle paraissant dater du 15ème siècle.

Pigeonniers :

  • Les Grandes Goupillères (nord) : fuie carrée
  • Les Viollières (nord-est) : fuie carrée du 18ème siècle. Le domaine est cité dès 1472 comme dépendant de l’abbaye de Preuilly.

À voir au sud-est

Château de Rys (rive droite de la Claise) :

Le premier seigneur connu fut Louis de Chauveron (1390/1439), dont la veuve, Marie de Tranchelion (née vers 1410), se remaria en 1443 avec Charles de Talleyrand-Périgord (1420/1468).

Ce château, situé sur un éperon du plateau de la rive droite de la Claise, en face du château féodal, participait à la défense du fief ; au sud-est du château, à la confluence d’un petit ruisseau (Ris ou Rys désignant un ruisseau en ancien français), il y avait un moulin (voir https://www.youtube.com/watch?v=VgkstEgtR2k) et un gué permettant de franchir la Claise.

Du château du 12ème siècle, il ne subsiste presque rien de visible dans le château actuel. Par contre la portion septentrionale de l’enceinte fortifiée subsiste dans une large proportion. Elle comprend une courtine flanquée de trois tours circulaires. La typologie des archères à canonnières révèle une construction de la seconde moitié du 15ème siècle.

11 Château de Rys cpChâteau de Rys (cp)

Le château fut restauré au 19ème siècle dans le style troubadour, qui connaît son apogée à cette époque et dont le châtelet d’entrée et ses deux pavillons sont un exemple. Voir aussi le château des Hayes à Autrèche ou le Château du Temple à Theneuil.

Le château actuel est composé d’un corps de logis flanqué à ses extrémités de pavillons. Celui du sud-ouest porte en ses angles de petites échauguettes en encorbellement. Seule une partie centrale du bâtiment correspond au logis des 15ème/16ème siècles.

Chambres d’hôtes. Voir https://www.booking.com/hotel/fr/chateau-de-rys.fr.html

Moulin de La Roche-Berland (rive droite) : ce moulin est cité dès 1496. Le moulin actuel a été construit au 16ème siècle, avec deux roues à aubes et réaménagé en 1847, avec une seule roue, plus grande puis en 1911 avec le remplacement des meules de pierre par des cylindres. Il cesse son activité en 1964 mais il a été restauré et remis en fonctionnement en 1995 pour le plaisir des visiteurs.

12 Moulin de La Roche Berland photo site du moulin Moulin de La Roche-Berland (photo site du moulin)

Saint-Lifard (rive gauche de la Claise) : Le fief appartenait au 15ème siècle à Méry Grajon, dont la fille, Louise Grajon, épousa en 1484 Jean d’Aloigny (mort vers 1502), fils naturel de Guillaume IV d’Aloigny (mort vers 1492). René d’Aloigny (mort en 1547), petit-fils de Guillaume IV, épousa en 1504 Anne de Crevant, fille de Jean II de Crevant (mort en 1491) et le fief passa ensuite à cette famille de Crevant.  Cette Anne de Crevant était la cousine germaine de François de Crevant (fils de Jacques, frère de Jean II), qui épousa en 1532 Louise de Ronsard, soeur du poète (voir Cingé, ci-après).

13 Ancienne chapelle Saint Lifard site de la commune Ancienne chapelle Saint-Lifard (photo site de la commune)

Il y avait la un prieuré, indépendant du fief, dont la chapelle, rebâtie vers 1484 par Méry Grajon, a été convertie en demeure privée, après destruction de l’abside.

La ferme du Petit-Saint-Lifard (au sud), dont l'entrée est marquée par un portail monumental, restauré vers le 15ème siècle, contient un ancien moulin.

Cingé ou Singé (rive gauche) : au 16ème siècle, le fief appartenait à François de Crevant, neveu de Jean II de Crevant (voir Saint-Lifard, ci-dessus), qui épousa en 1532 Louise de Ronsard (née en 1514), fille de Louis de Ronsard (1479/1544) et sœur du poète Pierre de Ronsard (1524/1585).

Leur petit-fils, René de Crevant (voir Claise, ci-dessus) fut le père de Claude Bonaventure de Crevant (1627/1676) devint roi d’Yvetot par son mariage avec Marie d’Appelvoisin (1630/1678), fille de René d’Appelvoisin (né vers 1600), roi d’Yvetot, royaume fut indépendant jusqu’en 1789 (aujourd'hui en Seine-Maritime).

En 1874 la propriété fut mise à disposition aux religieux trappistes qui y établirent une succursale de la colonie pénitentiaire qu’ils dirigeaient à Fontgombault (Indre). En 1877 on y comptait 120 colons.

Connue dès le 11ème siècle par une charte de l’abbaye de Preuilly-sur-Claise (voir histoire), Cingé est qualifié de simple hébergement, sorte de lieu d’étape où le suzerain avait droit de logement et de nourriture pour lui-même et sa suite. A compter du 12ème ou 13ème siècle, Cingé, aussi écrit Saint Gé, est fortifié, doté d’un ensemble militaire et résidentiel articulé dans un quadrilatère aujourd’hui fort ruiné, augmenté d’une grande basse-cour trapézoïdale talutée et dotée de fossés en eau sur la majorité de son pourtour ainsi que de construction d’angle de pierre. Voir aussi https://lieuxditsdetouraine.blogspot.com/2016/05/bossay-sur-claise-cinge.html.

Aujourd’hui la plus grande partie de la vieille forteresse a disparu, suite à l’incendie effectué vers 1450 par Pierre Frotier (1390/1459), baron de Preuilly. La partie du donjon qui existe encore paraît être une construction du 12ème ou 13ème siècle.

14 Château de Cingé site de la communeChâteau de Cingé (photo site de la commune)

Le corps de bâtiment, attenant à la tour avait deux étages. Il y a encore quelques années, on voyait aux parois des murailles, d’immenses cheminées suspendues dans le vide et menaçant de tomber. Au-dessus de ces cheminées étaient les écussons des anciens seigneurs de Cingé.  Dans les cachots, des prisonniers ont laissé des traces de leur séjour par des inscriptions gravées sur les murs.

Au-dessus de la porte d’entrée on voit un double écusson orné de ses lambrequins et représentant les armes de la famille de Crevant.

Au commencement du 16ème siècle il existait dans l’enceinte du château une chapelle dédiée à Saint Thomas. En 1624, le bâtiment tombait en ruines, René de Crevant le remplaça par une autre chapelle devenue aujourd’hui une grange. À côté des ruines s’élève une habitation datant de la Renaissance. 

 


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